Inventer une nouvelle forme de diction en fonction des pulsations, tourner sur la tête, gesticuler dans tous les sens, mettre de la couleur en faisant évoluer les hiéroglyphes 5 000 ans après les Egyptiens, et faire de la musique en martyrisant les sillons des galettes de cires, tel sont les fondements de la culture Hip-Hop.
Une culture née à New York au milieu des années 70, lors de fêtes de quartiers, les fameuses block party, où les habitants détournaient l’électricité de la ville pour brancher deux platines. Les Maîtres de Cérémonies chauffaient le public et les Dj isolaient les breaks de batterie et les répétaient à l’infini pour épuiser les danseurs.
Rapidement d’une volonté de faire la fête indépendamment de toutes structures, est née l’envie de se faire entendre. La voix du peuple s’est développée et a touché le monde entier. Les hérauts se nommaient Grand Master Flash, Afrika Baambata, Public Enemy...
30 ans après que reste-t-il de notre culture?
Le rap est devenu un ersatz de la Dance italienne produite à la chaîne dans les années 90, par des producteurs peu scrupuleux, préoccupés d’avoir plus d’or autour du cou que Mister T que de la qualité artistique de leur produits. La parole a été confisquée par les pantins manipulés par les médias grand public qui appartiennent aux grandes maisons de disques. « Peace, Unity, and Havin’fun » a laissé place à « Individualisme, Culte de l’argent, et Appauvrissement culturel ».
Après la mode racailleuse, la culture Hip Hop devient branchée et est revendiquée par une nouvelle classe de B-Boys, amateurs de MC dépressifs qui cachent leur manque de technique sous couvert d’expérimentation, issus des classes supérieures, et ignorants de tout ce qui s’est fait avant 1999. Quand la disco reviendra à la mode, les groupes « col pelle à tarte » underground feront fureur sur le net.
Le Hip Hop est une contre culture, alternative, indépendante et populaire, qui a besoin de retrouver une partie de son passé pour avancer. Pour nous le vrai Hip Hop vit dans les niches. De Dr Dre à Mr Lif à vous de vous faire votre propre opinions et de restez critique.
Il n’y a pas de vérités établis, juste des faits...